Lundi 14 juin
Ce lundi matin les préparatifs sont plus rapides puisque nous ne sommes plus que six et que nous partons directement du gite en direction du Noirmont. Nous saluons l'aigle impérial de l'une des bornes frontière franco-suisse qui longe la route puis le chemin. Montée dans les bois avant de rejoindre une belle combe de pâturages. La montée est assez douce, tout est paisible, reposant. Un col, puis continuation vers une très belle fontaine de pierres circulaire. Toujours abondance de jolies petites fleurs (muguet, ancolie, véronique, gentiane printanière, dentaire, orchidée, carottes…).
Un petit "coup de cul" avant la ferme du Croue, puis gentilles montées et descentes ombragées jusqu'au Mont Sala (1511m). Sous la croix métallique se trouve un groupe de randonneuses champagnolaises en cours de repas, qui profitent du panorama sur le Léman, les Alpes et le Sud du Jura.
Nous déjeunons à l'ombre, et durant la sieste la casquette de Gérard intrigue un papillon. Retour à la ferme du Croue, et passage en bordure du Creux du Croue, occupé par un gros troupeau de brebis. Le sommet du "Noirmont des Français" nous défie, mais avant les choses sérieuses, une magnifique borne frontière fleurdelisée de 1648, fait notre admiration.
Une bonne montée nous attend en effet : d'abord avec ombre, puis en plein soleil : ça tape fort !
L'objectif est atteint (1547m), puis après une succession d'efforts et descentes dans les prés-bois aux pierres sculptées par l'eau, arrivée au complet au Noirmont "officiel" (1568m).
  Nous sommes au-dessus des pistes de ski, et il nous reste plus qu'à nous laisser descendre vers le gite de Chagny aux Rousses. Ici nous attendent les plaisirs de la douche et de l'apéro suivi d'un très bon repas, comme toujours.
Jacques

Dimanche 13 juin
Ce matin encore une très belle journée s'annonce. Départ depuis le col de Marchairuz (sur Suisse) où il y a beaucoup de monde car nous sommes dimanche. Il fait très bon dans les bois, puis dans les pâtures, magnifiées par les très jolis murets de pierres. Il y a peu de dénivelés et la marche est alerte. Nous nous approchons du but de notre circuit, le Crêt de la Neuve (1494 m), et l'avance ralentit fortement en raison d'un fort dénivelé. 
Nos efforts sont récompensés par la vue sur le lac Léman, bordé par les Alpes ennuagées. Le Mont-Blanc domine heureusement la couverture nuageuse. Quelques instants de contemplation puis nous poussons un peu plus loin pour déjeuner, car le lieu est pris d'assaut. 
Après une courte sieste, descente sur des dalles calcaires sculptées par l'érosion, et continuation dans une longue combe occupée par les pâtures. Ce n'est pas toujours une sinécure, car il y a alternance de descentes et de montées, courtes mais marquées. Les ralentissements induits par les côtes permettent d'apprécier les nombreuses fleurs qui s'y développent (trolles, orchidées, gentianes jaunes et gentianes printanières, vérâtres, narcisses etc...), si bien que Bernard se prend à faire un bouquet, qui viendra compléter celui qui a été composé par nos hôtesses : le vase est d'une valeur incomparable !
Après quelques efforts pour regagner les mètres perdus en descente, nous rejoignons sous les arbres (heureusement car il fait bien chaud !), le col de notre départ. Il y a toujours bien du monde en raison d'une concentration de motos américaines. Cela nous permet d'admirer aussi quelques belles voitures de collection (notamment 230 SL pour les connaisseurs).
Retour au gite, boissons conviviales pour tous ceux qui vont retrouver la Bresse, ce soir.
Nous restons ce soir seulement une dizaine, avec nos hôtes, pour profiter de l'incontournable apéro et d'un repas très apprécié. 
 Jacques

Samedi 12 juin 2021, au gite de Chagny aux Rousses, tout le monde (18 personnes) est prêt à 9h30, pour partir "faire" la dent de Vaulion, "sur Suisse". La majorité est arrivée la veille pour profiter au maximum de ce premier séjour de l'année. Il fait un temps magnifique, à l'opposé des conditions météo qui prévalaient à l'Ascension (date initialement prévue de ce séjour).
Tout le monde est vacciné ou testé, mais l'habitude nous fait respecter les gestes barrière. 
Départ de Le Pont à l'extrémité du lac de Joux (1000m environ) sous la conduite de Gérard, qui joue aussi le rôle envié du meilleur papy. Après une courte mais forte montée, nous profitons d'un chemin ombragé descendant jusqu'à Vallorbe. Il faut alors remonter, avec une sérieuse marche montante sur un chemin, puis sur sentier forestier : chacun apprécie la relative fraîcheur de la forêt.  
Il est temps de se restaurer, en bordure d'une petite route qui offre une très belle vue sur les vallées et reliefs voisins. Dans un ciel sans nuage ni trace d'avion, nous apercevons au loin le pylône qui signale notre destination. 
Nous repartons dans les pâtures, avec toujours une belle vue qui nous fait presque oublier un dénivelé presque continu. En arrivant près de la falaise qui surplombe la vallée de l'Orbe, la forêt reprend le dessus et atténue la chaleur de la montée. 
Le sommet est bien mérité. Il offre, outre bancs et pelouse confortables, une vue imprenable sur les Alpes, hélas occultée par des nuages de beau temps. Nous sommes toujours étonnés par la grande qualité des murs de pierres sèches qui tiennent lieu de clôtures.
Après récupération, descente vers notre point de départ, en empruntant des chemins dans les prés-bois qui offrent de nombreuses variétés de fleurs.
Retour aux Rousses où l'apéro est toujours de rigueur ! De nombreux champs ont été fauchés et l'odeur du foin est omniprésente.
Après un agréable repas, une guitariste et quelques chanteurs prolongent la soirée.
Jacques

Samedi 5 juin, nous nous retrouvons à Aluze : nous sommes juste deux douzaines. Nous allons donc faire trois groupes, menés par Elise, Jacky et Maurice (d'autres étaient aussi venus reconnaitre le parcours). Le dernier, (marche nordique) partira après les échauffements. A la sortie du village, des pierres levées énigmatiques, attirent certains regards aiguisés. Nous cheminons dans les pâtures, bois et champs. Dans quelques semaines, certains seront remplis de soleils (tournesols), mais ce jour le soleil se cache bien, même s'il ne pleut pas !
Au niveau de Chamilly, les "pousseurs de bâtons" dépassent les premiers groupes, mais personne ne reste indifférent devant les très belles demeures qui bordent la rue. Au retour, les vignes remplacent les champs. De magnifiques murs de pierres sèches, inclinées de façon inhabituelle, bordent notre itinéraire. Un peu avant midi, une légère pluie tente de nous rafraichir.
Tous les groupes se retrouvent aux voitures. Maryse vient remplacer Michel qui ne reste pas. La pluie qui s'intensifie n'empêche pas de prendre l'apéro !
Le repas est pris dans les voitures, ou sous le toit protecteur du lavoir repéré le matin. 
Rassemblement à Chamilly et départ, au sec, toujours en 3 groupes. Le clocher atypique de l'église comme le château, singularisent ce village. Nous allons vers les pelouses de Chassey qui culminent à 434 m, et qui offrent un panorama sur de nombreux vignobles réputés du secteur (et une vue rapprochée sur de beaux nuages bien menaçants qui passeront leur chemin sans dommage). 
Ce relief a été occupé depuis 6500 ans, par un peuple d'agriculteurs-éleveurs sédentaires du néolithique, Les nombreux objets du quotidien, découverts ici, permettent d'appréhender leur mode de vie, et de définir le "Chasséen". 
Il fait plutôt chaud sur ce plateau où la marche est bien agréable. Descente sur Chassey où se trouve un impressionnant ensemble hôtelier. De nouveaux groupes sont formés, l'un deux prend un raccourci. Les autres font une longue montée pour atteindre Nantoux, effectuer un bref passage au four banal, puis retour au point de départ par de jolis chemins bordés de vastes cultures ou de bois. Nous retrouvons toute la troupe au pied du sombre mais impressionnant château de Chamilly, qui a évolué au cours de nombreux siècles.
Les voitures ne sont pas loin : après les "aurevoirs" et remerciements habituels nous nous quittons au sec, ravis d'un retour à une vie de randonneur presque normale. 
 
Une belle journée malgré un intermède pluvieux à la mi-journée. Le site est intéressant et tranche avec notre Bresse. Encore merci à Elise, Jacky et Maurice, ainsi qu'aux participants qui avaient apporté quelques "gâteries" appréciées.
 Jacques

Lundi de Pentecôte, le marché bat son plein à Louhans. La météo annoncée n'est pas très engageante mais une vingtaine de randonneurs se sont retrouvés dans le charmant village de Chapaize où le soleil nous attend. Ce sont alors des retrouvailles enjouées, parfois bruyantes, mais bien colorées (les roses et les violets dominent), qui président à la véritable reprise de nos randonnées bimensuelles.
Deux groupes sont formés pour satisfaire aux contraintes sanitaires toujours de mises, alors que presque tous sont vaccinés. 
Nous traversons Chapaize et ses belles constructions puis de plaisants chemins, environnés de bocages très verts ou de vignes bien alignées, nous conduisent à Bessuge. Encore un lieu-dit (Les Bidolets), puis montée vers le château d'Uxelles que nous ne verrons pas de plus près.
Au loin, un menhir se dissimule dans une rangée de noyers aux feuilles naissantes. Nous arrivons dans l'intéressant bourg de Bissy/S Uxelles qui présente outre de belles maisons typiques la particularité d'avoir un rare lavoir à impluvium de forme ovale. Un autre lieu apporte beaucoup d'émotion à l'une de nous qui a pratiquement débuté sa carrière à la Marie-Ecole de ce village.
Puis nous retournons à Chapaize, attirés par un appétit naissant. Roseline et Jean-Paul (j'allais dire nos hôtes !) nous offrent un apéritif bienvenu. Les gestes barrières sont respectés, et notre président nous fait profiter d'une bonne bouteille. Quelques bons desserts et chocolats agrémentent aussi les repas.
Le ciel continue de se couvrir et nous partons assez rapidement dans de longs chemins et sentiers forestiers parfois humides. La pluie annoncée arrive, moins gênante que prévue. Nous arrivons presque secs à Lancharre. Toujours de belles maisons typiques. Nous visitons l'Eglise, tronquée, qui a dû être très importante. Certains ont cru apercevoir l'ombre d'un moine sortant précipitamment (mais il n'y avait pas encore de soleil !). Retour au sec dans les vertes pâtures, occupées de charolaises presque immaculées.
 
Une très belle journée, 
Merci à Nicole, Roseline, Jean-Paul et Yves, pour avoir redonné à tous l'envie, ou le besoin de randonner en groupe.

Jacques