Le troisième jour, l'activité physique sera un peu réduite. Nous partons directement au Château d'Hardelot, dont la vue nous transporte brièvement en terre Anglaise. Pour rejoindre la plage nous suivons un agréable chemin qui passe à travers un quartier huppé qui borde le golf d'Hardelot-Plage. Ensuite ce chemin s'enfonce dans la forêt. Nous suivons un ruisseau-fleuve avant de déboucher sur un inattendu étang bordé de dunes.
Sur la plage un grand contraste : au Sud des immeubles, au Nord une immense plage. Par chance nous partons vers le Nord pour une longue marche, agréable dans le sable humide, parsemé de couteaux bien inoffensifs.
Inoffensifs aussi sont les grands blockhaus, assistés de plus petits, qui désormais, tels des géants aux pieds d'argile, gisent déracinés et désordonnés, souvent intacts, mais couverts de graffitis.
Après quelques kilomètres, nous regagnons les dunes qui savent toujours solliciter les mollets. Nous nous installons pour déjeuner sous une ombre apaisante. A quelque distance, des traces de campements de migrants...
Le site est joli et atypiques mais physique jusqu'à ce que l'on atteigne une zone couverte d'ouvrages du mur de l'Atlantique desservis par une route bétonnée. Cette dernière a été construite par des déportés juifs. Une pensée à toutes ces personnes qui y ont souvent laissé leur vie ! Un peu plus loin une pierre commémorative rappelle ce lourd héritage. 
Lorsque nous arrivons en vue des créneaux du château, nous devons faire un petit détour pour passer à nouveau dans le beau quartier traversé le matin. Petite visite du château, construit évidement par un Anglais. Comme il est encore tôt, nous allons tous nous désaltérer dans un bar d'Etaples et évoquer divers souvenirs.  
Jacques
 

Aujourd'hui lundi nous reprenons la même direction qu'hier vers le Cap Gris Nez. Un long cheminement dans les terres (céréales, élevage de chevaux haies aux mûres pas très mures), est nécessaire avant d'atteindre la côte et ses plages aux nombreux parcs à moules de bouchot. Le cap Gris Nez est lui aussi occupé de très nombreuses fortifications de défense de la côte datant de la seconde guerre mondiale. Il est coiffé d'un phare : altitude 47 m seulement.
La côte étant dangereuse nous devons poursuivre notre progression par les terres. Heureusement un petit bois nous permet de nous restaurer à l'ombre. Nous laissons une partie du groupe à un parking où a été placé le minibus. Nous le retrouverons à Ambleteuse. En direction d'Audresselles les chemins sont bordés d'immenses champs de pommes de terre, maïs, betteraves parfois de lin. Dans le village côtier de nombreux panneaux indiquent les antiques conditions de travail notamment pour les femmes de pêcheurs. 
Pour atteindre Ambleteuse, nous suivons la côte dans les dunes, ce qui réveille bien les mollets ! Le village présente un joli front de mer. Le périple se termine à un fort édifié par Vauban en 1680. Nous y retrouvons nos camarades reposés après avoir profité de la plage.
Jacques
…
 

Cette année, avec Arlette, la Bretagne, on n'y mettra pas les pieds, mais la Bretagne, la Grande, on la verra d'en face, depuis la Côte d'Opale. 
Le samedi 23 nous nous retrouvons 17 au Cap France de Stella-Plage, tout près du Touquet, avec quelques nouveaux arrivés (et fort heureusement une remplaçante au pied-levé issue du groupe d'Arlette), tous, très vite adoptés. Un apéro convivial annonce une belle semaine. En soirée une chanteuse ne rassemble hélas pas les spectateurs qu'elle mériterait.
Dimanche matin départ pour Escalles, pour gravir le sommet du Cap Blanc-Nez (158 m).
Nous découvrons un paysage assez mouvementé que nous, qui n'étions jamais venus dans le Nord, n'attendions pas ! C'est la journée où nous ferons quand même 350 m de dénivelé ! La campagne est belle sous le soleil. Après une montée qui réchauffe, nous redescendons vers un lac artificiel situé à proximité du passage (souterrain) du tunnel sous la Manche.
Les falaises anglaises se détachent en blanc au loin. les ferrys et autres navires passent inlassablement.
Nous suivons un sentier un peu éloigné du sommet des falaises (risque d'éboulement !). Les parties délaissées par les cultures ou pâtures dénoncent la présence d'ouvrages du mur de l'Atlantique, qui sont particulièrement nombreux, face à l'Angleterre ! Au sommet du Cap, ces mastodontes de bétons servent souvent de terrasses. Un obélisque de granite marque le point le plus élevé. Après une bien longue descente, nous pique-niquons sous un soleil radieux, sans aucune ombre mais, il vaut mieux ne pas aller sous les falaises, pourtant proches !
Puis nous poursuivons assez longuement en bordure des falaises blanches. Soudain, nous voyons deux embarcations : l'une d'elle est celle de migrants profitant d'un temps favorable, mais quelle sera leur destinée ???
Passage par une plage, petite pour la région, avant de remonter au-delà des falaises, pour parcourir une campagne hélas en deuil de haies et bosquets.
Retour au gite où nous attend un nouvel apéro, comme chaque soir !
Une bonne journée.
Jacques

Le lac d'Anterne