Ce matin nous faisons une incursion en territoire breton. Nous partons pour Cancale, où Arlette a réservé les pique-niques fort à propos. Un véhicule y est lâchement abandonné puis nous allons tous au départ de la randonnée à l'Ouest de la plage du Verger. Le paysage est magnifique sous un beau soleil. Comme c'est une alternance de petites criques et de pointes rocheuses, le chemin côtier présente bien entendu lui aussi une alternance de montées et descentes. En raison de la présence d'arbustes bien épineux (dont des ronces chargées de mûres), nous ne sommes pas enclins à dévier du chemin : ici les panneaux d'interdiction sont superflus !

Après plusieurs faux espoirs, la "Pointe du Grouin", notre premier objectif est en vue. Nous l'atteignons après quelques détours agrémentés de pentes et de montées..... à cet égard la Normandie était plus clémente !

Cette pointe est fameuse car le départ de la "Route du Rhum" y est donné tous les ans depuis 1978. Quelques Blockhaus témoignent aussi de sa position stratégique.

C'est l'heure du repas et, nous retrouvons la Normandie, comme chaque jour, par le biais d'un de ses trois fromages réputés (Camembert, Livarot et Pont l’Évêque). Face à nous se trouve l’île des Landes, séparée par un chenal à très fort courant.

Et c'est reparti avec toujours cette grande variété de paysages : alternance de ports et de pointes, assez urbanisés au départ, puis beaucoup plus sauvages. Quelques vieux gréements rompent la monotonie des canots en résine. Une  île attire tous les regards à cause de son imposant Fort : l’île des Rimains. En approchant de la pointe de la Chaîne, sa voisine l’île Chatelier prend le relais.

Puis c'est l'arrivée sur Cancale, ses vastes parcs à huîtres et son port très fréquenté. Dégustation d’huîtres ultra-fraîches pour la majorité d'entre nous. 

Et c'est le retour pour notre dernière nuit en Normandie. 

Le lendemain, valises promptement faites,  ce sont les au-revoir et les remerciements.

Je ne peux que remercier de nouveau Arlette pour cette très belle semaine, bien remplie, très bien préparée et encadrée, comme toujours. Merci aussi à un autre Normand, Jean-Paul, pour sa générosité.
Jacques P.

 

Départ depuis la cathédrale d'Avranches. Nous sommes en altitude (une centaine de mètres !), et devons dévaler dans la vallée du fleuve "La Sée" après avoir salué la statue d'un illustre inconnu, natif de la ville et tombé à Austerlitz.

Puis nous avançons dans la plaine couverte de prés-salés, de bras de mer à l'étiage, avec vue éloignée sur les deux Monts (St-Michel et Tombelaine).

Pique-nique au voisinage d'un aéro-club, qui parait avoir des pistes à l'infini compte tenu de la planéité du paysage ! Certains sont ravis de voir décoller un gyrocoptère pour la première fois. 

On poursuit notre chemin puis on s'engage dans la vallée du Fleuve "La Sélune", qui offre des paysages comparables, variables en fonction de la montée de la marée. Nous traversons un troupeau de moutons à tête et pattes noires caractéristiques.

Et tranquillement nous atteignons notre objectif, Pontaubault, dont le pont intact, permit, début août 1944, au Général Patton, fort de 7 divisions, de passer en Bretagne. Ce jour, c'est la fête au pays avec rassemblement de véhicules anciens.

Après regroupement, certains de nous repartent visiter la lumineuse cathédrale d'Avranches, reconstruite sous le second empire en granite clair, et le jardin municipal qui offre un beau panorama sur la baie.

Mais, la journée n'est pas finie ! 

Arlette a toujours de bonnes idées pour occuper pleinement notre séjour et, après la douche, nous repartons vers le Grouin du Sud (où nous étions passés il y a deux jours), pour observer le mascaret, important en cette période de grandes marées. Nous ne sommes pas seuls (!), et la foule se presse déjà. Une brise assez forte nous incite à nous recroqueviller, mais le phénomène arrive assez vite et nous oublions alors la fraîcheur du soir. La vague du mascaret se présente avec ses courageux surfeurs et kayakistes. Elle passe assez vite mais, ce qui impressionne le plus, c'est la puissance des eaux qui viennent remplir la baie précédemment inoccupée.

En parallèle le vent s'est calmé et nous pouvons déguster, comme nos nombreux voisins, un apéritif bienvenu.

Jacques P.

…Jacques P.